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Biographies des Fondateurs

Rikki Serfaty (Z.L)

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Source : Archives DEJJ

Rikki SERFATY | Prix Edmond TENOUDJI

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Fondateurs

Fondateurs

Mady ELALOUF

Biographie (points clés)

Mady Elalouf (née Maman) : L'Éducatrice et Pilier du DEJJ

Année / Période

Événement, Rôle ou Activité

Lieu / Contexte

1934

Naissance (1er octobre). Sixième enfant d'une fratrie de huit. Son grand-père, Rabbi Binyamine Elbaz, est un célèbre mohel.

Fès, Maroc

Enfance/Adolescence

Scolarité à l’école de l’Alliance de Fès puis au lycée français. Commence les activités aux Éclaireuses en 1943. Participe à des camps d'été (ex : découverte de la mer à Agadir).

Fès / Maroc

1949

Décès brutal de sa mère Aïcha à 42 ans (Mady a 15 ans).

Fès, Maroc

c. 1951

Renonce à une bourse universitaire à Rabat pour soutenir son père et ses frères. Devient institutrice à l’école de l’Alliance. Obtient son certificat d’aptitude professionnelle avec les « félicitations du jury ».

Maroc

Années 50

S'engage bénévolement dans l'équipe d'Edgard Guedj (Lynclair) pour développer le DEJJ et les Unités Populaires.

Maroc

Rôle au Maroc

Directrice d'Unités Populaires (ex : La Chêneraie, près de Rabat). Les cadres sont bénévoles et se tournent vers les classes défavorisées.

Maroc

1956

Participe à une « mission » en Israël pour découvrir le pays et suivre une formation de self-défense.

Israël

1959

Mutée comme enseignante à Casablanca, où elle est courtisée par Edmond Elalouf.

Casablanca, Maroc

1962

Mariage avec Edmond Elalouf (11 mars).

Centre Communautaire de Casablanca

Été 1962

Arrivée à Paris. Prend en charge l'organisation de l'accueil des Juifs rapatriés d’Algérie ; dirige le centre aéré de l’école Maïmonide (200 enfants/jour) pour permettre aux parents d'effectuer les démarches administratives.

Paris, France

Années 60

Permanente au DEJJ. Anime la Jeune Action Communautaire (JAC), branche destinée aux adolescents et qui attire une proportion notable d'Ashkénazes.

Centre Communautaire de Paris (19 Bd Poissonnière)

Rôle de Cadre

« Maîtresse de maison » lors des stages de formation des futurs responsables du DEJJ (ex : Boltingen en Suisse) ; chargée du bien-être et de l'encadrement (malgré ses propres enfants).

France / Suisse

Camps en Israël

Participe à la création et à l’ouverture du camp d’Ashkelon (en tentes bleues Trigano).

Ashkelon, Israël

Fin des années 60

Met en retrait son activité au DEJJ après la naissance de sa troisième enfant (Yaël). Rejoint l'enseignement comme institutrice de maternelle à Malakoff.

Région parisienne

Fév. 2020

Reçoit, avec Edmond, le Prix du Fonds Tenoudji pour la vocation éducative juive.

France

Déc. 2023

Inauguration du Hall Mady & Edmond Elalouf à l’ECUJE (Espace Culturel et Universitaire Juif d’Europe).

ECUJE, Paris, France

  

Parcours de vie

Mady Elalouf, née Maman

 

Mady Maman est née le 1er octobre 1934 à Fès (Maroc). Elle est la sixième enfant d’une fratrie qui comporte 6 garçons et deux filles. Sa famille est bien connue à Fès : son grand-père Rabbi Binyamine Elbaz (fils du grand maitre de Sefrou, Rabbi Moshé Rafaël Elbaz) a réalisé plus de 5900 circoncisions… dont celle d’Edmond…

Mady est élève à l’école de l’Alliance de Fès, puis au lycée français. Sa mère Aïcha attache autant d’importance à la réussite scolaire de ses filles qu’à celles de ses garçons. C’est aussi sa maman, résolument moderne, qui incite Mady à fréquenter les éclaireuses et lui confectionne son premier uniforme. En 1943, avec deux ou trois amies du mellah, Mady se rend en ville nouvelle et se mêle à la foule des éclaireuses. C’est pour elle une expérience forte. Pendant les camps d’été qui durent trois semaines, elle voyage dans le pays et ira ainsi pour la première fois, à la mer, à Agadir. Sa troupe est encadrée par Morse Serfaty, une cheftaine remarquable.

En 1949, un drame frappe la famille de Mady : Aïcha décède brutalement. Elle a 42 ans, Mady en a 15 et ses deux jeunes frères 13 et 15 ans. A 17 ans, Mady est confrontée à un dilemme : elle a obtenu une bourse pour aller étudier à l’université de Rabat, mais décide d’y renoncer pour ne pas « abandonner » son père et ses frères.  À son tour, elle commence à enseigner comme institutrice à l’école de l’Alliance et prépare alors son certificat d’aptitude professionnelle. Elle obtient son diplôme avec les “félicitations du jury”, sans être passée par l’Ecole Normale.

Dans les années 50, Mady s’engage au sein de l’équipe assemblée autour de Lynclair, pour développer le DEJJ et Unités Populaires. La philosophie du DEJJ au Maroc est claire : tout le monde est bénévole ! C’est l’esprit du mouvement, porté par les valeurs des éclaireurs. Ils font don de leur temps en se tournant des classes favorisées vers les classes défavorisées. Les cadres sont souvent instituteurs à l’Alliance le jour… et animateurs bénévoles le reste du temps. Très vite, se pose la question des vacances :  les enfants ont deux à trois mois de vacances d’été. Il faut les occuper. C’est l’idée des colonies de vacances qu’il faut concevoir, monter de toutes pièces, là aussi sur le modèle du scoutisme. Ainsi, Mady dirigera-t-elle bientôt des Unités Populaires dans le Moyen Atlas, comme à La Chêneraie, près de Rabat. En 1956, Mady fera partie de la « mission » en Israel, où elle découvrira le pays et participera à une formation de self-défense.

En 1959, Mady est mutée comme enseignante à Casablanca, où se trouve Edmond qui se livre à une cour assidue. Mady et Edmond se marient le 11 mars 1962 au Centre Communautaire de Casablanca, décoré pour l’occasion par leurs amis du DEJJ, au premier rang desquels Maurice Arama et Raph Sultan.

A l’été 1962, Mady rejoint Edmond à Paris pour accueillir les juifs rapatriés d’Algérie. Le DEJJ est mobilisé et doit employer toutes ses capacités d’action et d’engagement. Les équipes du DEJJ prennent en charge l’organisation de l’accueil des enfants, à Paris et en province. Elles sollicitent des animateurs du Maroc qui viendront pendant l’été pour être présents sur le terrain. Des cuisiniers juifs et arabes sont du voyage. En deux mois, ce seront trois mille enfants qui seront pris en charge, pour que leurs parents puissent les rejoindre en France – parfois les enfants sont venus plus tôt – et remplir les formalités administratives. Mady est responsable du centre aéré de l’école Maïmonide. Il y a quotidiennement deux cents enfants cet été-là à l’école : elle organise le « ramassage scolaire » et les activités quotidiennes de ce centre aéré.

Dans les années 60, Mady est « permanente » au DEJJ et anime la Jeune Action Communautaire (JAC): c’est un peu le prolongement des unités populaires au Maroc. Il s’agit de proposer des activités aux adolescents, de leur donner un programme qui corresponde à leurs souhaits, à leurs objectifs personnels– du théâtre, la découverte de la ville, la lecture… Parmi tout ce qui est mis en place au Centre Communautaire, la JAC a une particularité, c’est de compter parmi ces participants une proportion importante d’ashkénazes. Il faut d’ailleurs souligner cette rencontre entre les ashkénazes et les sépharades au sein du Centre Communautaire : les responsables du FSJU sont à l’époque ashkénazes. On y trouve Théo Klein et ses amis, parmi lesquels … Joseph Zauberman, le trésorier (et le grand-père de Deborah, l’épouse de Daniel Elalouf). Celui-ci a été très actif au moment de l’arrivée des juifs d’Algérie déclarant : « Je ne veux pas qu’ils soient accueillis comme nous – juifs polonais – nous avons été reçus. »

 En juin 1964, nait Daniel, l’ainé des enfants de Mady & Edmond. Daniel n’a pas deux mois lorqu’Edmond et Mady l’emmènent dans un camp du DEJJ, à Levens, près de Nice. A la rentrée, comme Mady souhaite poursuivre l’allaitement, Mady & Edmond emmènent Daniel au boulevard Poissonnière. Ils le laissent dans une grande nacelle, sous la verrière du dernier étage, où il y a un dortoir.

Mady aura un rôle clé dans l’organisation des stages de formation destinés aux futurs responsables du DEJJ : Lynclair lui demande d’être la « maitresse de maison » et de veiller au bien-être de chacun (tout en s’occupant de ses enfants). Les premiers stages auront lieu en Suisse, à Boltingen dans des bâtiments de l’armée. Pendant l’hiver on pourra skier ! Cela permet d’identifier et de préparer les animateurs dont le DEJJ et le Centre ont besoin. À ces formations, participent de grands noms de la religion et de la pensée juive, tels que, par exemple, les rabbins Josy Eisenberg et Daniel Gottlieb ; l’aumônier de Suisse ou Léon Ashkenazi, totem Manitou : avec Lynclair, Manitou est une autre très grande figure du mouvement scout. Il transmet un judaïsme radieux et fait redécouvrir les textes fondamentaux et la langue hébraïque. 

Mady participera aussi à la création et à l’ouverture du camp d’Ashkelon, avec ces fameuses tentes bleues Trigano, envoyées de France. Elle y emmènera Daniel et Gilleszal (né en 1965) qui passeront l’essentiel du séjour chez son frère Jacob, à Bat Yam.

A la fin des années 60, Yaël nait et Mady décide de prendre un peu de distance par rapport au rythme effréné du DEJJ. Elle sera bénévole quelques années, avant de reprendre l’enseignement comme institutrice de maternelle à Malalkoff.

En février 2020, Mady & Edmond Elalouf recevront le Prix du Fonds Tenoudji pour la vocation éducative juive 2018-2019.

En décembre 2023, le Président de l’ECUJE, Yves Rouas, son Directeur Général Gad Ibgui et le conseil d’administration ont inauguré le Hall Mady & Edmond Elalouf à l’ECUJE, en leur présence.

 

Yaël FRILER
Daniel ELALOUF

 

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