Fondateurs

Fortunée Serfaty (Rikki) : Le Dévouement à l'Enfance Juive

Fortunée SERFATY – RIKKI

Au DEJJ, toutes générations confondues, tout le monde connaît RIKKI, même sans même l’avoir rencontrée….

Fortunée SERFATY, plus connue sous son nom de totem « RIKKI » donné par les EIM, les éclaireurs israélites du Maroc.

RIKKI, c’est le nom, ou le prénom , qu’ont utilisé des centaines de jeunes cadres durant plusieurs générations, pour parler de cette «  Grande Dame »  qui a consacré toute sa vie à l’enfance juive.

Elle a été, dans les années 1964/1965, une des chevilles ouvrières de la création du DEJJ, envoyée en mission spéciale à Marseille dès son arrivée à Paris, par son « chef » Lynclair.

Sa carrière communautaire a commencé bien avant les années 1960, déjà au Maroc, avec les EIM, où elle a gravi tous les échelons, pour devenir responsable de la branche cadette des louveteaux.

Son engagement dans l’éducation informelle a couvert une période de plus de 40 ans.

Elle s’implique totalement dès le mois de juillet 1962 dans l’organisation de l’accueil des enfants rapatriés d’Algérie.

Elle s’engage alors professionnellement, dès cette époque, au DEJJ, à la demande d’Edgard Guedj - Lynclair, et ce, sans condition, sans savoir très bien ce qui l’attend….sans rémunération à ses débuts.

Elle devient Responsable National des Unités ,ommunautaires, ces groupes d’enfants de 7 à 12 ans qu’on appellera par la suite le REDEF- Réseau Éducatif De l’Enfance.

C’est elle qui constitue les premières équipes d’encadrement qu’elle forme et qu’elle coordonne.

Elle organise, avec les autres responsables permanents et bénévoles du DEJJ, les stages régionaux et nationaux de formation des cadres communautaires de cette époque, et dans ce cadre, elle assure particulièrement les programmes concernant la petite enfance.

Par la suite, RIKKI assumera la responsabilité de la coordination nationale de l’ensemble du mouvement de jeunesse.

Compte-tenu de son expérience et de sa totale implication communautaire, elle participe activement à la conduite de nombreux projets initiés par le service de la jeunesse du FSJU, toujours sous la direction de Lynclair.

Elle est à l’origine et elle organise avec lui,

-         Les programmes du Brevet d’Études Juives,

-         L’OFAC – Office de Formation des Cadres,

-         Les Colloques de la Jeunesse,

-         L’Union Intercommunautaire - coordination des communautés de banlieue parisienne, dont elle est la principale responsable,

-         Les Cercles d’Information et d’Analyse Politique - CIAP, pour les cadres communautaires,

-         Les séminaires d’études en Israël…

Ses derniers engagements se traduisent par la réalisation de symposium et de rassemblements, en France et en Israël, en faveur de la Francophonie amie d’Israël, en organisant, par exemple, un grand rassemblement à la Maison de la chimie à Paris, sous l’impulsion de Lynclair, en soutien à Israël pour que cet État soit membre de la Francophonie.

Elle participe enfin, avec d’autres, à la création et à l’inauguration de l’Espace Francophone d’Ashdod.

Il s’agit là de toute sa grande carrière communautaire, toujours dans l’ombre, sans jamais réclamer une quelconque reconnaissance.

Ella a appris à tous ces jeunes cadres qui l’ont côtoyée et qui l’ont aidée dans cette belle mission, ce qu’était « L’ENFANT «, l’enfant qu’elle définit elle-même « comme un être en devenir que l’on va aimer et aider à grandir « 

Elle a été remerciée et honorée en recevant le prix de la Fondation Gaston TENOUDJI le 12 mars 2011, en reconnaissance et en remerciement pour sa carrière communautaire et pour son dévouement dans le développement de la communauté juive.

Carole SERFATY

Paris – Octobre 2025