MONSIEUR BAKOUCH :
Le sens de la Tsédaka, de la Solidarité, de l’Engagement envers la Communauté, les enfants et la jeunesse.
Beaucoup de choses ont été dites depuis les obsèques de Jacques à Marseille, sur RCJ Paris, sur Studio Qualita en Israël, au cours des différents hommages qui lui ont été déjà consacrés jusqu’à aujourd’hui.
Je ne suis pas sûr qu’il aurait été content de voir tout ce remue-ménage autour de sa personne, mais au fond de lui, d’où il nous regarde, il a envie de nous dire :
« Allez les enfants, ça suffit, on a assez rigolé, merci, merci, mais il ne faut pas oublier le plus important…on se remet au travail…à quand notre prochaine action…à quand la prochaine colo…et trouvez-moi un endroit où nos enfants seront bien accueillis, proprement accueillis, et qu’ils auront suffisamment à manger….
« Et regardez bien ce jeune, il a l’étoffe d’un nouveau leader, pour nous, pour notre communauté…donnez-lui des responsabilités… »
C’était cela BAKOUCH ! (On était nombreux de ma génération à l’appeler comme çà, mais de manière très respectueuse et amicale)
Même si certains, comme moi, ont dit que BAKOUCH était une « grande gueule « cela était très affectueux et respectueux.
Quelqu’un a dit que c’était un « subversif « : il l’était sûrement, mais toujours pour la bonne cause, celle de la jeunesse et de l’intérêt communautaire.
J’en ai eu des réunions avec Jacques depuis les années 65/70
Combien d’échanges houleux avec lui au cours de ces réunions nationales qui n’en finissaient pas, mais toujours, après l’engueulade, le sourire, la tape sur l’épaule et l’accolade affectueuse et amicale.
Depuis sa disparition, on a utilisé plusieurs formules qui le caractérisaient, peut-être aurait-on dû le faire et le dire de son vivant :
- Le formateur,
- Le défenseur des valeurs et de l’identité juives,
- Son attachement à Israël,
- Une personnalité unique,
- Une chaleur humaine,
- Une sensibilité affective,
- Son intérêt et son amour pour les enfants qu’on nous confiait et en particulier pour les défavorisés…
Si on devait définir MONSIEUR BAKOUCH, c’est son vrai sens de la Tsédaka, c’est-à-dire sa véritable solidarité d’engagement pour tout ce qui touche à sa communauté, aux enfants, à la jeunesse.
JACQUES répondait parfaitement à un message des Pirké Avot : « On ne doit pas être que pour soi «.
Comme je l’ai déjà dit, s’il y a des hommes et des femmes qui se dévouent au service de la jeunesse, considérant que l’avenir du judaïsme est dans les générations montantes, alors BAKOUCH était de ceux-là.
Pourvu que son message soit entendu par le plus grand nombre, et en particulier dans nos institutions, afin que la jeunesse soit considérée non plus comme main d’œuvre mais comma maître d’œuvre.
Nous sommes nombreux à lui conférer la reconnaissance qu’il mérite après tant d’années de militantisme, il le faudrait aussi de la part de nos institutions communautaires…
Bel hommage encore aujourd’hui…espérons peut-être encore plus.
Philippe LEVY
Ancien cadre du DEJJ
Responsable jeunesse au FSJU.
Voir Aussi : https://frblogs.timesofisrael.com/jacques-bakouch-zal-une-vie-tournee-vers-les-autres/