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Témoignages

Création de la délégation régionnale du DEJJ Lyon — La Saga
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Création de la délégation régionnale du DEJJ Lyon

👤 Esther ABITBOL - Fléole 📍 Lyon 🎗️ Pionniers 📅 1962

  LA DÉLÉGATION RÉGIONALE DU DEJJ À LYON

  

LA VIE JUIVE À LYON

 La présence juive à Lyon remonte à l'Antiquité et s'est pérennisée à travers les siècles, notamment avec l'arrivée de communautés d'Alsace et de Bordeaux après la Révolution française.

Jusqu’au XIXe siècle, les juifs vivent principalement dans le quartier St Paul qui avec les deux autres quartiers St Jean et St Georges constituent le Vieux Lyon historique.

Les deux synagogues principales sont celle du quai Tilsit de rite ashkénaze et celle de la rue Montesquieu de rite sépharade.

Jean KLING est le Grand Rabbin du Consistoire régional. Il officie à la grande synagogue de Lyon édifiée entre 1863 et 1864 par Abraham Hirsch, futur architecte en chef de la Ville. La grande synagogue du 13 quai Tilsit, de style néo-byzantin, est situé sur la rive gauche de la Saône, en face du quartier St Georges. Le grand rabbin Kling est une personnalité hors norme qui fondera et construira l’École juive de Lyon. Il sera muté à Nice avant de faire son alya en 1993.

Jacques Dreyfus est le Président du Consistoire régional. Visionnaire il réservera dans les années 50 des terrains dans les banlieues lyonnaises en construction pour abriter les futures synagogues construites par les juifs venus d’Algérie : La Duchère, Rillieux, Les Minguettes.

La synagogue de la rue Montesquieu abrite la communauté sépharade, crée en 1909 par des juifs originaires de Turquie.

Le Grand Rabbin Binyamine ASSOULINE originaire de Constantine la dirige depuis 1955 jusqu’en 1970 date de son alya. Son Président est Monsieur Elie Cohen. Sous l’impulsion de son successeur, le Président André Molho, sera construit le centre communautaire et Synagogue « Neweh Chalom » inaugurés le 29 Janvier 1978

A Villeurbanne la petite communauté ashkénaze crée en 1930 a été décimée par les nazis. L’arrivée des juifs d’Algérie va modifier son visage. Le président du synode de l'Église luthérienne de Magdebourg offre le financement des travaux à la communauté juive en signe d'expiation des crimes nazis, sur un terrain donné par la "Claims Conférence" chargée d'administrer les biens des Juifs disparus sans laisser d'héritiers. De novembre 1962 à mai 1964, quatorze jeunes Allemands volontaires protestants, membres de « Action du Repentir » édifient la Synagogue de la Fraternité, rue Malherbe, sous la direction de l'architecte Raymond Carpe. Le 24 mai 1964, le grand rabbin de France Jacob Kaplan préside son inauguration.

Aujourd’hui l’agglomération lyonnaise compte 2 écoles et une trentaine de synagogues.

 

  LE DEJJ À LYON

En octobre 1962, mandatée par Lynclair, Esther Abitbol est salariée, du DEJJ, nommée Déléguée régionale pour LYON et sa région.

Salomon Abitbol est quant à lui nommé Directeur de la Maison des jeunes de Saint-Fons, dans la banlieue lyonnaise ; il est salarié du FSJU.

Esther et Salomon ont des missions différentes, des employeurs différents mais au fond d’eux-mêmes, ils ne font guère de différence. Tous deux travaillent au développement de la jeunesse juive de Lyon et de sa région.

 Esther s’installe à la « Maico », le Centre Communautaire de Lyon, Rue de Turenne.

 « La Maico » abrite la délégation mais aussi les activités du DEJJ. Elle est dirigée d’abord par Alfred Zemmour puis par Roger Sultan avec la participation très active de l’économe, directeur du restaurant universitaire, Monsieur Gilles Naman.

La Maico abrite également l’École juive de Lyon, l’UEJF et les principales institutions juives de Lyon comme le CRIF, l’AUJF, l’Agence juive pour Israël.

La « Maico » est le Centre névralgique de la Communauté juive de Lyon notamment en période de crises ou des guerres de 1967 et de 1973.

 L’année suivante, la délégation déménagera au 72 de la Rue de Marseille à Lyon 7em, dans les locaux du FSJU.

En 1970, la délégation s’installe au 44 rue de Marseille ; elle y restera jusque dans les années 90.

 Dès l’automne 1963, Esther commence par recruter et par former des cadres. Elle va de quartier en quartier, d’immeuble en immeuble, de porte à porte démarcher les familles. La formation des cadres se déroule à la Maison des jeunes de Saint Fons.

Le DEJJ, mouvement d’éducation populaire, apolitique, propose des activités socio-éducatives hebdomadaires et régulières dans 6 quartiers : Lyon Centre, La Duchère, Les États-Unis, Saint Fons, Rillieux, Villeurbanne. Ses activités récréatives, à thème juif, répondent aux attentes des enfants, des familles et des dirigeants communautaires. Le DEJJ offre aux enfants et adolescents des activités multiples, des ateliers, des cours de soutien scolaire, des centres de vacances, des stages de formation. Le succès est immédiat. Le DEJJ prend son envol.

 

 

À Lyon Centre, Alain Amram, Paul Bensadoun, Éric Cohen, Norbert Touboul, Benny Benichou, Gilles Fougerolles ou encore Maurice Amoyal vont être formés et vont animer les groupes REDEF, Pionniers et JAC, Jeune Action Communautaire.

 

À la Duchère, dans l’Ouest lyonnais, Jean-Claude Bensoussan, Alfred Chamak, André et Serge Guedj, Norbert Morali, Roger Partouche.

Dans cette banlieue lyonnaise en construction, les premières activités se déroulent en plein air, au pied des tours et des immeubles en construction ou au parc du Plateau. Quelques mois plus tard elles se passent au Temple protestant, dans le quartier de Balmont, une ancienne demeure bourgeoise d’un riche soyeux lyonnais. Jean-Claude Bensoussan sollicite et obtient l’accord du Pasteur Jacques Walter pour l’utiliser deux fois par semaine, le matin pour les cours de Talmud Thora, l’après-midi pour les activités du DEJJ.  A partir de 1964, le DEJJ utilise le légendaire préfabriqué, financé par la communauté sépharade turque de la Rue Montesquieu, abritant la synagogue et deux salles polyvalentes. L’actuel Centre Communautaire Juif de la Duchère, CCJD et la synagogue Rav Hida, largement financé par le FSJU grâce au soutien déterminant de Lynclair, a été inauguré le 15 Juin 1975.

C’est dans cette banlieue lyonnaise que le chant national du DEJJ, Yech No sera composé. David Banon écrira les paroles. Richard Berreby et Alain Amram l’arrangement musical. La chanson était interprétée par le groupe vocal de la JAC Duchère composé de Richard Benitah, Alain Amram, Maud Berreby, Daniel Levy, Bernard Amar, Marco Levy, Gaby Elbaze

 

Aux États-Unis, Lyon 8em, autre banlieue dans l’Est Lyonnais, Maurice Amoyal et son frère Jacky, les sœurs Ilouz, Paul Cohen, Albert Abou, Juliette Dahan (Juju), Jacqueline et Illouz, Martine Seiman, Désiré Itah, vont tour à tour encadrer les jeunes juifs de ce quartier.

 

 

A Saint Fons, Salomon Abitbol, Autruche est depuis Octobre 1963 directeur de la Maison des jeunes, allée Picard. Il s’appuie sur Daniel et Frédéric Amar, Monique et Yvonne Abou, Léon Natan, Josiane Ben-Moha , Simy Peretz pour animer la Maison des jeunes et mettre en place les différentes branches du DEJJ.

A cette époque, il n’y avait guère de différences entre le DEJJ et la Maison des jeunes de Saint-Fons. Esther et Salomon Abitbol sont tous les deux au service de la jeunesse juive de Lyon.

Le couple d’éducateurs qu’ils forment est en symbiose. Les jeunes qui fréquentent l’Allée Picard sont nés à Saint-Fons. Leurs parents sont natifs du Maroc. Ils se sont installés à Saint fons bien avant la seconde guerre mondiale. Ils ont vécu l’occupation des nazis et ont été victimes de la Shoa. Se sont joints à eux des jeunes juifs originaires d’Algérie.

 

 A Villeurbanne, en 1963, les premières activités du DEJJ ont lieu dans un local préfabriqué situé à l'angle du Cours Émile Zola et rue du 4 Août. Parfois, dans les locaux de la synagogue de la Fraternité au 4 de la Rue Malherbe. Le recrutement des jeunes s’opère autour du quartier de la rue Olivier de Serres et du quartier des Gratte-ciels, autour du Jet d’eau ou de la Mairie. Gisou et Dov Ghenassia , Reine Attias et Paul Bensadoun en seront les principaux animateurs.

 

Le Grand Rabbin Yéhouda Mamanz’’l, arrivé en 1966, va privilégier la création de la JJV, Jeunesse Juive de Villeurbanne. Un groupe local actif autour de la synagogue.

 

À Rillieux, les frères GUIGUI implantent le DEJJ avec le soutien actif du Président de la Communauté Maurice Moshé Bensimhoun. 

 

Esther ne se contente pas d’élargir sa toile à Lyon. Elle va s’attaquer à la Région Rhône-Alpes-Auvergne, avec l’aide de Salomon ,de Bélier et de Jean-Claude.

Elle va implanter le DEJJ à Annecy, à Valence.

Elle renoncera à implanter le DEJJ à Grenoble Grenoble où les EI et le

Bne Akiba sont très actifs.

De 1979 à 1983, Charles Ohnona, Bambou, dirigera le CCJ de Grenoble et la délégation du FSJU. Bambou était responsable de Valence, Annecy, Chambéry et Annemasse. Le DEJJ n'existait déjà plus dans ces agglomérations.

Des tentatives seront faites à Saint Etienne, Clermont-Ferrand, Dijon, sans grand succès.

 

Dans ces différents arrondissements de Lyon et villes régionales, le DEJJ, guidé par des valeurs comme le respect, l’amitié, le partage, permet à chacun de découvrir un judaïsme pluriel et ouvert.

Ses objectifs : rassembler religieux, non religieux, traditionalistes et sionistes, préserver l’identité juive, lutter contre l’assimilation et le désœuvrement, proposer des activités de loisirs, former des jeunes cadres responsables et engagés dans leur communauté

 

Sa devise AM ISRAEL, THORA ISRAEL, ERETZ ISRAEL.

 

Des milliers d’enfants suivent les activités socio-culturelles, dans les différentes branches du DEJJ.

 

·        De 6 à 11 ans au sein des REDEF, Réseau éducatif de l’enfance. De 12 à 15 ans, au sein des PIONNIERS

·        De 16 à 19 ans, à la JAC, Jeune Action Communautaire

·        Pour les plus de 20 ans dans le cadre des CERCLES du RENOUVEAU

 

En juillet 1963, Salomon et Esther Abitbol dirigent la colonie de vacances de Boëge en Haute-Savoie. Paul Bensadoun et Jean-Claude Bensoussan sont leurs adjoints.

En Aout 1964, Autruche est chef de camp des lyonnais à Levens dans les Alpes maritimes. Jean-Claude Bensoussan et Sylvain Bitton, Gerboise, sont chefs du sous-camp Pionniers.

 

En septembre 1963, le premier séminaire de formation des cadres du DEJJ se déroule à Brunoy, dans l’Essonne. Il est animé par le staff national : Lynclair, Rikki Serfaty, Maurice Arama, Ralph Sultan, Simon Busbib et les délégués régionaux. Il sera suivi de nombreux autres stages, parmi lesquels Boltingen, Zweisimmen, Gwatt, Messery, Nitsavim ….

 

En Octobre 1963, Bélier, Haïm Benlolo, vient épauler Esther Abitbol.

Il s’active durant trois ou quatre ans à Lyon avant d’être nommé à Paris Responsable national des Pionniers. Avec Bélier, Norbert Dana sera un éducateur exceptionnel, d’un apport essentiel au développement de la branche des Pionniers. Norbert fut par la suite directeur de l'OPEJ, puis directeur-adjoint du FSJU.

 

Que dire de la grande « famille du DEJJ » ?

Ce sont au cours des activités hebdomadaires, des festivités, des camps et mini-camps, des sorties, des veillées, des débats, des stages et séminaires et de mille autres choses que le DEJJ a favorisé les rencontres entre des jeunes venus d’horizons différents, des jeunes engagés dans divers domaines. Le DEJJ a maintenu dans le judaïsme ces enfants et adolescents, les a aidés à développer leur personnalité, leurs compétences et leur autonomie. Ses valeurs, ses méthodes d’action, ses programmes ont favorisé la coopération, l'esprit d'équipe. Ils ont permis à ces jeunes de prendre une place au sein de la société, de leur communauté »

 

Les échanges intra et inter-quartiers, inter-villes ont accéléré et créé de solides liens d’amitié. De jour en jour, d’année en année, l’esprit DEJJ s’est imposé créant une grande famille.

 

Esther et Salomon Abitbol ont « porté ensemble cet immense talent de savoir transmettre et enseigner, tout en comprenant que très souvent, c’est ce désir qui les portait. Rarement deux éducateurs ont formé un couple aussi complémentaire mais également aussi formidablement uni »

 

En 1970, le FSJU cesse de financer les délégations régionales. Une décision politique mue par les protestations d’autres mouvement de jeunesse qui estimaient que le FSJU les discriminait au bénéfice du DEJJ, perçu comme le mouvement « maison » du Fonds social.

 

Esther et Salomon Abitbol font leur alya en juillet 1977 pour se mettre à disposition d’autres communautés en Israël, à Netivot, Bet Shéan, Jérusalem ou encore Ashdod où ils créeront avec Jean-Claude, Charles Ohnona (Bambou), Gérard Zagoury l’Espace Francophone.

À leur départ en Israël, c’est Jean-Claude qui, nommé Président du DEJJ, marchera dans les traces de Salomon et d’Esther Abitbol.

 

Esther a reçu le prix de l’Éducation nationale en Israël pour ses travaux. sur l’intégration des juifs éthiopiens.

Salomon a reçu en Israël le Prix Shazar pour l’éducation.

Esther et Salomon Abitbol ont reçu en 2007 le Prix Edmond Tenoudji pour leur action éducative, consécration suprême de leur vie de couple et d’éducateurs.

 

L’histoire du DEJJ à Lyon ne s’arrête pas là.

C’est une autre génération qui est chargée de l’écrire.

La flamme du DEJJ ne s’éteint jamais.

 

Jean-Claude BENSOUSSAN

DEJJ Lyon - Ashdod

 

 

 

 

 

 

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