Le décès brutal de Salomon AflaloZL" a traumatisé sa famille et ses nombreux amis. Mon épouse Mady et moi-même évoquons très souvent sa mémoire et pensons très fort à Berthe et à leurs enfants, à son frère, à ses sœurs.
J’ai connu Salomon a l’'âge de 14 ans. Il était mon élève lorsque j'étais Professeur de mathématiques et de français au cours complémentaire de Fès. Élève le jour, nous nous retrouvions le soir avec les jeunes de sa génération pour préparer les activités de notre groupe du DEJJ. Salomon fut un bon chef scout et un dirigeant
motivé du DEJJ pendant plusieurs années au Maroc. Il fut aussi instituteur à l’Alliance Israélite Universelle.
Salomon n’a jamais cessé d’être un militant exemplaire. Orphelin très jeune dans une famille nombreuse, il a dû, avec sa mère et son frère, assurer les responsabilités d’un chef de famille.
La formation acquise au mouvement de jeunesse, la responsabilité d’une famille, ont été les deux moteurs de sa carrière. Marié très jeune, il a formé avec Berthe un couple doté de grandes qualités, apprécié de ses nombreux amis.
À l’aise avec les jeunes et les adultes, Salomon était d’abord un ami fidèle, souriant, disponible, toujours prêt à assumer des responsabilités avec efficacité et maitrise de soi. Je ne l’ai jamais vu en colère ou découragé... et pourtant les occasions ne
lui ont pas manqué.
En 1965, il rejoignit le DEJJ - France et fut nommé par Lynclair (Edgar Guedj)) délégué à Nice et sa région. Il y fera toute sa carrière professionnelle et militante.
Nice... une communauté nouvelle, une communauté qui accueillait de très nombreuses familles d‘Algérie, de Tunisie et du Maroc. Responsable de Nice et de sa région, Salomon créa les structures d’un mouvement de jeunesse communautaire et sut s‘entourer de jeunes qui, formés par lui, assurent jusqu’à ce jour les responsabilités de la vie communautaire ; car Salomon n’était pas que le délégué d'un mouvement de jeunesse, il était aussi le délégué auprès de l'ensemble de la communauté. C’est là qu'il manifesta ses qualités de rassembleur, d’éducateur. Il réussit à mettre la jeunesse au cœur de la communauté. Des dizaines et des dizaines de niçois lui doivent leur implication dans toutes les structures de la communauté (Consistoire, CRIF, FSJU, Action sociale, Aide à Israël, Jeunesse).
Après des années comme délégué du DEJJ, il fut nommé délégué du FSJU puis de l'AUJF sans abandonner son action pour la jeunesse. Son sens du contact, son ouverture d'esprit, son désintéressement lui permirent d’être l'un des délégués les plus performants, en particulier dans le domaine des legs et des relations étroites avec Israël.
Sa retraite prise Il continua bénévolement son action au service du DEJJ, de l’AUJF et de la Communauté. Ses enfants ont suivi ses traces. Très jeunes, apportant leur énergie, leurs compétences, leur dévouement à la vie communautaire niçoise.
Salomon était légitimement fier d’eux.
À son épouse Berthe, à ses enfants, à toute sa famille, nous exprimons notre grande affection et nos condoléances attristées.
Que son souvenir soit pour nous une source de bénédictins.
Mady et Edmond ELALOUF