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Témoignages

Mes premiers pas à Lyon — La Saga
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Mes premiers pas à Lyon

👤 Salomon ABITBOL - Autruche 📍 Lyon 🏷️ Centres de vacances 🎗️ JAC 📅 1962

MES PREMIERS PAS À LYON

Pour parler du DEJJ Lyon, j’aimerai commencer par rappeler notre arrivée à Lyon en juin 62 dans un immeuble où s’étaient rencontrées par hasard, les familles juives Bensoussan, Nabet, Ouzana, Allouche, …dont celle de mes grands-parents les Allouche Rahmim et Aziza avec mes oncles et tantes, leurs enfants, et mon arrière-grand-mère Ma’Aziza. Mon grand-père avait obtenu, avant nous, un appartement HLM à la Duchère au Plateau et, en attendant d’y habiter, à sa place nous en primes possession, le temps d’en obtenir un. Voilà donc comment a commencé notre histoire à La Duchère.
En 1962, ce quartier était à l’origine un ensemble de champs agricoles que la mairie de Lyon destinait à l’habitation des familles pieds-noirs qui étaient arrivés nombreuses d’Algérie. Faut-il insister pour dire l’ambiance amicale qui régnait dans le quartier, entre nous et les pieds-noirs d’origine espagnole, dont certains étaient juifs par la mère.
La communauté juive ne disposait d’aucun local et ses responsables (présidents M. Médioni zal, puis A. Benhamou zal, puis le Dr L. Azoulay zal) se démenaient pour organiser les offices et le talmud torah. Dans l’école publique des bleuets, nous assistions, nombreux, aux offices des fêtes ou de kippour, et le talmud torah se tenait au départ dans le local des protestants puis vite après dans les communautés de Tilsit ou rue Montesquieu grâce à des bus mis à la disposition des enfants. Les offices d’anniversaire de deuil avaient lieu chez les particuliers (officiant Alfred Fitouchi), comme la chéhitah des poulets (à la guerre comme à la guerre).
Très vite, une grande baraque ’Le Préfabriqué’ fut construite comprenant une grande salle de prières et deux salles de talmud torah. On peut dire qu’à ce moment la communauté commença à se structurer. Les offices de Chabbat et des fêtes (rabbins Bénichou, Guedj, Ohayon) se déroulèrent alors sur place et les enfants du talmud torah qui se tenait auparavant en ville pouvaient se rendre directement au préfabriqué.

Salomon et Esther y faisaient leur première apparition et Le Rabbin Pinhas Senior arrivait de Nancy avec femme et enfants.
Nous assistions aux premières activités du DEJJ à la maison communautaire (Maico) de Lyon, rue de Turenne grâce à des bus mis à notre disposition et participions aux premières colonies du DEJJ comme celle de Boëge en Savoie (nos moniteurs sont alors Jean-Claude Bensoussan, Paul Bensadoun sous la direction du tandem Autruche Esther). Je vois encore, les années suivantes, dans les locaux du DEJJ rue de Marseille, ma mère négocier avec Esther ses bons de vacances pour un séjour de mes frères et moi dans une colonie et en ressortir satisfaite des arrangements avec elle. C’était le début de notre entrée, encore gamins, dans la famille fraternelle du DEJJ, nous l’agrandissions et devenions au passage les nouveaux enfants d’Autruche et Esther.
Entre les colonies, les activités en ville et à la Duchère le DEJJ tenait alors une grande place dans notre vie d’adolescents. Je pense aux amis Lévy Milou, Jacky, Francis, Serge, et au chanteur et pianiste Daniel Levy zal, aux Bénitah, aux Fitouchi, à Jean-Jacques Béliah, aux Partouche, aux Belassein, et d’autres encore.
Au fur et à mesure que nous grandissions, Autruche nous faisait de plus en plus confiance, je n’avais pas encore 18 ans que je dirigeais le groupe lyonnais du camp de Folelli en Corse puis plus tard Ponté Nuovo. L’année du bac (1968) Autruche m’envoyait à Boltigen, séminaire d’hiver des cadres du DEJJ, puis à Auron (Hautes Alpes) pour écouter les enseignements de Manitou, de Josy Eisenberg et de bien d’autres grands écrivains et penseurs juifs. A mon retour, pour l’été suivant, il me conseilla d’aller étudier chez son ami le Rav Abitbol qui commençait à enseigner à la Yéchivah des Étudiants de Strasbourg dirigée par Rav Tolédano puis par lui.
En énumérant tous ces lieux, je me rends compte que Salomon n’avait pas compté ses efforts, ses conseils, ses budgets pour nous aider à ‘Grandir droit’ comme je lui avais écrit à l’occasion d’un anniversaire, tout en souhaitant à mes enfants d’avoir la chance eux aussi de rencontrer de tels maitres.
Notre éducation de militant au DEJJ nous avait ouvert à la pratique d’autres expériences. Me concernant j’ai longtemps continué à m’investir dans ma communauté après le départ de Salomon et Esther, auprès des enfants et jeunes adolescents, à l’UEJF mais aussi dans le monde associatif, Centre social de la Duchère, Radio Judaïca Lyon, Association DEFIS ,dialogue et Échange France Israël, parti politique.
Je dois reconnaitre qu’après avoir quitté le DEJJ à aucun moment Salomon ne nous a fait de reproche, je crois que nous et lui savions que nous poursuivions le chemin dans lequel il nous avait construit.
J’ai eu la chance de recevoir Salomon chez moi à Lyon, après le décès de son fils Emmanuel zal. J’étais avec mes frères Gilbert et Lucien tous deux médecins, et c’était comme si l’ainé de notre famille, nous rendait visite, et souhaitait comme tel, savoir si le résultat de ses efforts était au rendez-vous.

Germain BELASSEIN

DEJJ LYON

 

 

 

 

 

 

 

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