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Témoignages

ALEH DEJJ - PREMIERE PROMOTION - LES PIONNIERS — La Saga
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ALEH DEJJ - PREMIERE PROMOTION - LES PIONNIERS

👤 Edgar GUEDJ - Lynclair Le Visionnaire 📍 Autre 🏷️ Autres 🎗️ Aleh DEJJ 📅 1973

ALEH DEJJ - PREMIERE PROMOTION

« LES PIONNIERS DE LA  ALYA  DEJJ »

Imaginez un petit groupe de jeunes Juifs adolescents, une trentaine environ avec une moyenne d’âge de 18 ans, encadrés par des cadres du DEJJ, comme Erik Cohen de Lyon et Charles et Léa Tresser de Nice. 

Ils sont tous logés à Natanya, dans un petit hôtel vétuste, mais situé à 100 m de la plage. Le deal que l’Agence Juive a vendu au DEJJ, c’est la possibilité pour ces jeunes lycéens de passer leur Bac Français en Israël en étant presque sûr de l’obtenir : petites classes de 10 élèves, profs presque tous agrégés dans leur domaine et en fin d’année, examinateurs venus de France, tous frais payés,  qui ont donc une forte tendance à l’indulgence. Il fallait au moins une idée comme celle-là pour convaincre les responsables du DEJJ de France de créer une branche sioniste dans un mouvement de jeunesse communautaire qui pensait que le dicton : « Heureux comme un Juif en France » était toujours d’actualité.

Certains diront que c’est Haim Shirran qui a réussi à convaincre Lynclair d’essayer ; d’autres, que c’est Claude Laloum, qui venait de succéder à Lynclair à la tête du DEJJ, et qui voulait donner au DEJJ un sens plus sioniste. Peut-être, mais ce que je sais, c’est que les Jeunes installés à Natanya se fichaient totalement de ces spéculations car ils étaient dans une situation des plus dramatiques ;

À peine arrivés en Israël, la guerre de Kippour a éclaté, et la guerre de Kippour est un traumatisme au moins aussi important que celui du 7 octobre que nous venons de subir. Cette guerre a, elle aussi, commencé par une défaillance impardonnable de l’Armée et des dirigeants politiques ; elle a vu des généraux comme Moche Dayan ou Isaac Rabin faire des dépressions  nerveuses, persuadés que la population allait  être massacrée par les  pays arabes unis .Pour les Israéliens, qui n’avaient connu que la guerre des 6 jours et  qui se croyaient donc invincibles, la guerre de Kippour  a laissé des traces indélébiles et ce n’est pas un hasard si, après la guerre, des artistes laïques comme  Ouri Zohar et Naomi Shemer  sont devenus  religieux.  

Le groupe est coupé du monde : pas d’avions, pas de téléphones, aucun courrier venant de parents ou des dirigeants du DEJJ. Un des élèves invite son cousin soldat à passer un Shabbat à l’hôtel ; le soldat fait des cauchemars si horribles qu’il hurle toute la nuit et c’est le seul témoignage réel qu’ils ont de la guerre, les chaines d’informations d’aujourd’hui n’existant pas. 

Finalement la guerre se termine, encore une fois par une victoire, encore une fois par un miracle et la vie reprend son cours. Aucun des élèves ne choisit de rentrer en France après la guerre. Certains, mais très peu, le feront une fois le bac en poche. La majorité du groupe et des cadres resteront en Israël et s’y intègreront.

Si vous questionnez aujourd’hui les membres du premier groupe ALÉH DEJJ sur cette année passée au Lycée Français de Natanya, ils vous diront qu’ils ont vécu l’année la plus intense et la plus heureuse de leur vie, vivant  en communauté, entre Jeunes de leur âge, loin des parents, absolument libres de toutes contraintes, apprenant l’hébreu et la mentalité israélienne,  passant le plus clair de leur temps sur la plage de Natanya, à se baigner ou à jouer au foot avec les olim d’Amérique du Sud qu’ils retrouvaient le soir pour des soirées Samba , Brassens ou Carlebach. 

 Cette bulle de liberté venant juste après l’angoisse de la guerre de Kippour a laissé un souvenir impérissable dans leurs jeunes mémoires de pionniers, car ils ont été, même s’ils ne s’en vantent jamais, et ne le revendiquent pas, les pionniers de la Alya de tous les groupes du DEJJ qui les ont suivis. 

 

Serge ANKRI

DEJJ Paris

Décembre 2025

 

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